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Bien-être par ci, bien-être par là, on va où par là ?

 

Cela fleurit de partout, dans les boutiques, dans les médias, sur internet, dans les villes et même dans les villages, l’on entend parler de bien-être, des salons du bien-être prennent place… Que penser ?

 

J’entends de tout… Et beaucoup de râlerie…

« Oui, c’est du business, maintenant on fait du fric avec le bien-être, et puis ça veut rien dire, qu’est-ce que c’est le bien-être, juste acheter des savons bios, manger plus sain, et ça change quoi ? Juste vendre des produits soi-disant équitables ? Et l’éthique alors c’est quoi ? On met de tout à toutes les sauces juste pour faire du fric sur la crédulité des gens ! » … et j’en passe…

 

Il y avait un mini salon du bien-être la semaine dernière dans un minuscule village de la Bourgogne qui m’accueille. J’ai un peu résisté avant de me décider et finalement me voilà :

Entrée 2 €. Des stands accueillants présentent des bouquins, des flacons mystérieux, des statues orientales, des tissus aux textures variées, des instruments de musique exotiques… Les attrapeurs de rêves ainsi qu’amulettes de toutes sortes sont aussi présents…

Des gens souriants et « bienveillants » comme on dit, proposent des massages, des séances de musique ; quelques ateliers sont programmés, danse mandala, cercle de femmes, cercle de pardon, biodanza, conférences… Prix libres, chacun donne ce qu’il veut. Ainsi qu’au bon buffet où chacun peut se régaler.

 

Business ? Oui, mais éthique. Profit ? Oui, mais un profit modéré et distribué à tous.

 

S’il est vrai que j’ai moi aussi fait un peu la moue, regardant tout ce petit monde «bienveillant » d’un aire dubitatif, s’il est vrai que j’ai pu même me demander ce qu’ils faisaient là, à essayer de s’ouvrir aux autres et à eux-mêmes, j’ai révisé ma façon de voir les choses en repensant au yoga.

 

Yoga qui il y a 20 ans était, si pas inconnu en Occident, mal connu, peu accepté, et plutôt craint. Et puis le yoga a fait son chemin parmi nous, et même si peu d’occidentaux en captent la véritable profondeur, il fait maintenant partie de nos vies, partie de l’univers occidental. Il ne choque plus, et chacun sait que le yoga fait du bien. Et que ça peut même aller très loin.

 

Et le bien-être alors ? C’est quoi d’abord ?

Certains affirment qu’à force de se faire du « bien-être » on se regarde seulement le nombril, on devient égocentrique et peut-être même narcissique !

D’autres encore évoquent les « coachs » de tous styles, de bien-être en tous genres, qui eux aussi éclosent de toutes parts, sans que l’on sache où ils ont puisé leur art… Si même ils ont une réelle qualification à « coacher » leurs semblables, ou pas… Il est vrai qu’une formation d’un mois ne peut guère rendre apte à enseigner quoi que ce soit… à mon sens…

 

Mais mais mais… Voyons les choses sous un autre angle… Pas systématiquement critique !...

 

Depuis des années (siècles ?) hommes et femmes de l’occident, nous vivons sous le joug d’une culture judéo chrétienne qui nous a fortement formatés à un certain « déni » du corps physique. Non seulement se « faire du bien » était presque indécent, mais considérer simplement son corps physique avec respect était totalement hors de propos, hors de question même ! Sacrilège !

 

Sans vouloir rentrer dans des considérations compliquées, force est de constater que nous n’avons pas dans notre culture, l’habitude de prendre soin de nous. C’est mal vu. Incompris. Hors de propos.

 

Or ces dernières décennies ont vu, avec les dégâts apportés par l’accélération de la vie moderne, les stress en tous genres générant burnouts de partout, l’alimentation emplie de poisons qui détruit nos cellules et tout le reste que nous connaissons trop, les maladies ou désordres physiques plus ou moins graves se propager comme des traînées de poudre.

 

Quelques précurseurs ont exploré d’autres voies, qui yoga, qui shiatsu, qui magnétisme, d’autres sont allés étudier les massages orientaux, ou l’ayurvéda, ou l’acuponcture… Ainsi les occidentaux insatisfaits de la tournure prise par les événements, peut-être aussi en quête de solutions plus saines pour eux-mêmes , ont glané ici et là des enseignements vrais, qu’ils rapportent et partagent.

 

A présent, le besoin se généralisant, le « bien-être » devient un réel « marché », avec une demande motivée par de réels besoins, et des offres de tous horizons, de toutes qualités aussi (si certains professionnels reflètent la tradition qu’ils représentent, d’autres donnent, c’est vrai, l’impression d’avoir trouvé leur diplôme dans une boîte de bonux !! :)

 

Et pourquoi pas ? Est-ce vraiment si grââââve… ???

 

Si cela va dans le sens de la SANTE de tous, pourquoi renier ce mouvement qui, s’il n’apporte pas forcément le Nirvana à notre porte, ne fait en tous cas aucun mal ! (d'ailleurs je doute que le Nirvana se pose ainsi à notre porte en attendant qu'on ouvre ??? à moins que... :)

 

Et qui sait si, simplement un essai de shiatsu lors d’un salon, un massage d’ayurvéda, ou quelques postures de yoga, ne vont pas déclencher chez un villageois ou un citadin, un écho, un besoin, et un désir d’aller plus loin ?

 

Serait-il préférable de voir des salons des OGM se propager de toutes parts ?

N’avons-nous pas assez de tout ce qui se passe de partout et qui rend le monde fou ?

N’avons-nous pas réellement BESOIN de prendre du temps pour notre « bien-être », besoin de nous poser, de respirer, d’arrêter de courir, de nous demander, peut-être quel est le sens de notre vie ? Ou de faire quelque chose pour qu'elle ait un sens ??

 

L’on peut entendre ici et là que le bien-être n'est pas le véritable bonheur qui lui ne se trouve pas dans des flacons de senteurs orientales, ni sur un coussin de yoga ou dans une salle de danse mandala…

Oui, bien sûr, le véritable « bonheur » est à l’intérieur, profondément enfoui en nous, toujours là, présent, immobile, immuable.

 

Mais combien d’entre nous le savent ? Combien d’entre nous le sentent ? Combien d’entre nous le VIVENT ?

Et figurez-vous que parfois il s'en passe des choses sur un coussin de yoga, ou dans la danse, ou dans un parfum...

 

Alors même si la « déferlante du bien-être » peut par moments paraître un peu commerciale ou un peu invasive, un peu innocente ou un peu maladroite, et bien personnellement je la préfère à celle des pesticides. Et vous ?

 

Et si certains médias parlent de vaste mouvement égocentrique où l’individu devient le roi, centré sur lui-même, il faut se rappeler que tout travail de développement spirituel commence par soi. C’est d’abord en prenant conscience de son propre être, de son propre fonctionnement que l’on commence à évoluer, en nettoyant ce qu’il est obsolète, en transformant ce qui doit l’être, pour un jour, voir son cœur s’ouvrir aux autres, voir l’alliance s’établir avec l’univers…

 

C’est pour cela qu’à mon sens, cette grande vague de « bien-être » représente un pas de plus dans la grande mouvance de l’évolution planétaire, qui amène tout un chacun à une prise de conscience plus aiguë de ce qu’il est vraiment, contribuant de fait, avec le temps à l’élévation de tous.

 

Et si vous ne vous rappelez pas de ce que j’entends par « évolution planétaire », revoyez Alcyone, le grand Soleil autour duquel nous tournons et duquel nous nous approchons. Ce mouvement à lui seul fait monter nos niveaux de conscience. Le monde évolue, quoi que nous fassions… Laissons nous porter en regardant vers la lumière ! Nous en reparlerons bientôt !

 

Namasté !

 

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