Yoga & Santé première approche

Bien que le but essentiel du yoga ne soit pas la santé, lorsqu’on pratique le yoga, on se sent rapidement mieux, plus calme, plus détendu. Les pensées sont plus claires, le corps semble plus souple, plus agile, l’énergie semble mieux circuler dans le corps… Comme si un mieux- être général nous enveloppait…

Et effectivement, tout cela et bien plus peut être expérimenté et constaté. En fait, le yoga peut même devenir une thérapie, et nous allons voir comment. J'associe à ce texte l'ayurvéda qui est la médecine de l'Inde car c'est aussi la "petite sœur" du yoga et l'un et l'autre sont basés sur la même philosophie.

 

Il semble que l’être humain soit ainsi fait qu’avant d’être malade, il ne se soucie guère de sa santé. Ce n’est pas le cas partout pourtant : En Chine, dans un passé lointain où la Chine vivait encore dans la sagesse… hum… 😉 une visite régulière chez le médecin était obligatoire. Ainsi les médecins pouvaient-ils déceler la maladie avant que celle-ci ne se déclare au niveau physique. Comment est-ce possible ? 

Avant de se manifester dans le corps physique, la maladie est déjà présente dans les autres corps, plus subtils, mais nécessite des perceptions plus aiguisées et des connaissances différentes afin d’être décelée. Connaissances que jusqu’à présent nous n’avons guère en Occident mais qui sont la base des médecines orientales.

 

Le principe de base commun à toutes ces traditions :

 

Le corps physique est la manifestation dense de nos autres corps, plus subtil. Il doit être traité dans une large globalité non seulement au niveau physique (une douleur dans le dos peut provenir d’un dérèglement du foie) mais surtout par rapport aux autres niveaux, subtils, invisibles, difficilement perceptibles, qui pourtant dirigent la vie de l’individu et donc sa santé. (le dérèglement du foie peut être causé par un souvenir du passé...) 

Voyons…

 

En Yoga et Ayurvéda, on parle de trois corps et cinq niveaux :

Corps physique, astral, causal, et cinq niveaux d’existence ou enveloppes :

 

LES TROIS CORPS (du plus dense au plus subtil) :

 

Corps physique : celui que nous voyons, touchons, nourrissons ; c’est le plus dense, fait de matière perceptible…

Corps astral : plus subtil, visible seulement par certains êtres, mais perceptible : pensées, émotions, mémoires, rêves…

Corps causal : comme son nom l’indique, la source, la cause : l’âme, être profond, qui “habite” les autres corps.

 

 

LES CINQ ENVELOPPES (de la plus dense à la plus subtile)  :

 

Niveau physique = corps dense de matière (ana maya kosha)

 

Niveau mental = pensée consciente, émotions visibles, raisonnement intellectuel (mano maya kosha)

 

Ces deux premiers niveaux sont denses, surtout le corps physique et formeraient la partie visible de l’iceberg qui serait notre être total ; ces deux niveaux sont donc une infime partie de notre être.

 

Niveau pranique = niveau d’énergie : le Prana est l’énergie vitale sans laquelle nous ne pouvons fonctionner, ni au niveau physique, ni aux autres niveaux. Le Prana est cette force, comme une électricité subtile, qui nous permet d’entendre, de voir, de sentir, de penser, et permet à tous nos organes de fonctionner, cœur, poumons, cerveaux, y compris. C’est l’énergie sous-jacente à l’ensemble « être vivant ». C’est le Qi en médecine chinoise, autres noms dans d’autres médecines anciennes.

 

Le niveau pranique peut être expérimenté par la respiration ou par des perceptions subtiles. Il forme un pont entre conscient et inconscient. (prana maya kosha )

 

Niveau psychique = niveau d’intuition, psyché, inconscient : rêves, flash, émotions invisibles, mémoires, fonctionnements, conditionnements, impressions, tout cela sub/inconscient. (jnana maya kosha)

 

Niveau spirituel = niveau de béatitude, là où il n’y a plus ni haut ni bas, ni bon ni mauvais, ni plus ni moins, mais sérénité totale, rien d’autre que la béatitude…. (ananda maya kosha)

 

Ces deux derniers niveaux sont inconscients, et forment comme l’immense partie immergée de l’iceberg qui serait notre être. C’est cette partie cachée de notre être qui mène nos existences.

Selon les littératures, disciplines, on peut trouver un nombre de corps ou un vocabulaire un peu différent.

Cependant le principe est similaire. Et c’est le principe qu’il est important de capter.

C'est ce que l'on dit en yoga.

Ainsi la maladie se déclare-t-elle comme un message dans l’enveloppe de béatitude. Qui peut l’entendre ? Ceux qui sont reliés à ce niveau, les yogis, par la méditation, les maîtres Zen ou Bouddhistes, les Chamans, et les praticiens de l'ancien temps !…  Autant dire peu d’entre nous…

 

Si l’on n’entend pas le message, alors il descend plus bas, dans le corps psychique et se manifeste sous forme de désordres psychiques subtils, là aussi difficiles à déceler ou à comprendre. Peut-être dans les rêves, des sensations diffuses, des images, messages, insomnies, anxiété sournoise, oublis, tics, tocs…

 

Alors en général le message continue de descendre, cette fois au niveau mental, émotionnel, conscient. Et peut se manifester sous des formes en principe décelables pour qui est attentif : émotions dérangées, colères injustifiées, peur panique, anxiété perpétuelle, et bien d’autres malaises etc…

 

Mais bien souvent, ça n’est que lorsque le message arrive dans le corps physique que nous sommes à même de reconnaître la maladie. Cette fois, elle est devenue visible, palpable et peut-être douloureuse. Donc elle nous gêne dans notre vie, nous contraignant à nous arrêter pour regarder !

 

Et si nous nous interrogeons sur les maladies provoquées par un virus, ou par toute autre cause “extérieure” à notre corps physique, qui ne semblent donc aucunement provenir de l’âme, alors nous devons nous rappeler que pour qu’un virus entre dans le corps et y fasse des dégâts, il faut que le corps “le permette”. C’est à dire que le système immunitaire présente une faiblesse, ou bien que d’autres systèmes soient défaillants. Et c’est là que le message de l’âme se situera.

 

Alors, bien que notre médecine occidentale sache presque parfaitement faire disparaître les effets d’une maladie au niveau physique, elle reste incomplète, dans sa démarche qui consiste à isoler les organes du corps physique, en ne traitant que les symptômes visibles. La cause profonde du mal reste non traitée, donc la maladie, potentiellement, reste. Et pourra resurgir plus tard, même sous une autre forme !

 

C'est pourquoi en yoga, on dit encore que la maladie ne devrait pas être éradiquée, étouffée sous des médicaments forts, (tant que la vie n’est pas en jeu bien sûr) car cela fausse justement le “message”. La maladie est en fait une “chance”, une opportunité à saisir qui devrait être étudiée en remontant jusqu’à la source, pour trouver sa racine. Et c’est depuis la source que l’on comprendra le message, et que l’on pourra alors effectuer les changements nécessaires à la guérison totale.

 

Cela nécessite des outils bien différents de ce que nous connaissons en Occident. Des outils qui vont au delà du mental qui raisonne. Des outils qui résonnent avec nos autres niveaux d'existence.

  

De tout cela nous reparlerons dans une prochaine lettre si vous êtes prêts à continuer !

A tout bientôt :) 

Isabelle